Entretien avec l’équipe PNIN du Niger sur la cartographie des données

15 novembre 2018

  • Issiak Balarabé MAHAMANE, Assistant du Secrétaire Général, INS
  • Guillaume POIREL, Chef de mission de l’assistance technique PNIN, SOFRECO

Rappel
L’équipe PNIN du Niger a conduit, dans la phase de démarrage du projet, une étude de cartographie des données entre novembre 2017 et mai 2018 en faisant appel à un consultant externe. L’objectif était de réaliser un « état des lieux et une analyse des système d’informations et des données pour la nutrition au Niger ». L’étude a été mise en œuvre par l’INS (Institut national de la statistique), sous la direction stratégique du Haut-Commissariat à l’initiative « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » (I3N). Cet entretien met en évidence :

  • la manière dont les résultats de la cartographie ont été utilisés pour élaborer un plan de renforcement des capacités pour les secteurs ;
  • la manière dont a été gérée l’absence de définition officielle des indicateurs clés pour la nutrition ;
  • des recommandations méthodologiques pour la collecte des informations.

Comment s’est déroulée l’étude ? Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ?
Les structures à enquêter ont été ciblées en se basant sur les institutions citées comme « responsable » ou « collaborative » dans les huit engagements de la Politique nationale de sécurité nutritionnelle (PNSN).
Des questionnaires ont été transmis aux secteurs, engendrant une perte importante de temps. La meilleure méthode est de rencontrer directement les institutions et de faire ce travail de cartographie avec eux. Les informations nécessaires ont été obtenues seulement après 2-3 passages dans chaque institution et seules les institutions au niveau central ont été enquêtées. C’est une limite car certaines informations, notamment sur le dispositif de contrôle de la qualité des données, sont disponibles au niveau sous-national.
Face à la masse d’information récoltée, il y a eu un gros travail de simplification et de restructuration qui a mobilisé les équipes de la PNIN. Des fiches par secteurs ont été rédigées, regroupant différents aspects.
Cela a entrainé des délais et retards considérables : au lieu d’être finalisée en décembre 2017 comme initialement prévu, l’étude a été finalisée par le consultant en mai 2018 et puis approfondie par l’équipe PNIN jusqu’en février 2019.

Comment avez-vous utilisé les résultats de l’étude ?
D’abord, cette étude a permis d’avoir une information objective sur les données multisectorielles disponibles.
Les résultats ont permis de dresser une première liste des indicateurs disponibles dans chaque secteur dans un fichier Excel.
L’étude a aussi produit des fiches par secteur qui détaillent :

  1. Le cadre institutionnel ;
  2. Le cadre organisationnel ;
  3. Le dispositif de collecte ;
  4. Le dispositif de validation et d’assurance qualité ;
  5. Le dispositif de gestion des données,
  6. Les productions effectuées ;
  7. La diffusion et valorisation des informations ;
  8. Les données et indicateurs disponibles ;
  9. Les indicateurs sensibles à la nutrition ;
  10. Les indicateurs retenus pour la PNIN.

Suite à cet exercice de cartographie des données, il est apparu nécessaire et urgent de constituer une base référentielle des indicateurs de la PNIN. En effet, il n’existe pas au Niger de cadre définissant une liste officielle d’indicateurs multisectoriels pour la nutrition. Nous travaillons pour retenir, dans chaque secteur, les indicateurs sensibles à la nutrition. Ces indicateurs serviront de base à la plateforme PNIN.

Compte tenu des capacités au sein des institutions partenaires, nous avons décidé de recruter pour quatre mois des chargés d’études sectoriels qui disposent d’indicateurs clairement identifiés et devront s’assurer de la collecte des valeurs de chaque indicateur (de mi-octobre 2018 à mi-février 2019), prérequis nécessaire à l’organisation des données et à la construction du module « Nutrition Info ». Ces travaux permettront d’aboutir à :

  1. La consolidation de la base des indicateurs pour la nutrition. Ainsi, par exemple, nous avons constaté que dans le secteur de la Santé, 27 indicateurs nutrition manquaient dans la cartographie initiale. A ce jour, la consolidation s’effectue en plusieurs étapes : 1/ vérification de l’exhaustivité des indicateurs ; 2/ tri des indicateurs selon leur lien ou « sensibilité » à la nutrition ; 3/ remplissage des 23 champs pour chaque indicateur (définition, périodicité, méthode de calcul, etc.) ; 4/ validation de l’ensemble des champs pour les indicateurs retenus pour la PNIN. Aussi, 239 indicateurs ont été retenus pour les 3 secteurs couverts en cours (123 indicateurs pour la Santé, 23 indicateurs pour l’Éducation, 93 indicateurs pour l’Élevage et l’Agriculture).
  2. L’analyse sur la situation des statistiques nutritionnelles dans les secteurs bénéficiaires.
  3. La mise en place des fiches signalétiques pour chaque indicateur et validation de chaque fiche signalétique.
  4. La collecte des informations et documents.
  5. La mise à jour de la liste des contacts.

Les chargés d’études sectoriels permettent aussi de renforcer les capacités de chaque secteur et de tisser des relations qui faciliteront l’accès aux données multisectorielles par la suite.

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