Une équipe de chercheurs de la Plateforme Nationale d’Information sur la Nutrition (PNIN) au Niger a co-rédigé l’étude intitulée « Apports nutritionnels issus d’une enquête de rappel de 24 heures menée auprès d’enfants âgés de 2 à 5 ans, d’adolescentes âgées de 10 à 18 ans et de femmes âgées de 19 à 49 ans dans cinq régions du Niger », publiée dans le Journal of Global Health. Cette étude examine l’apport nutritionnel des groupes de population vulnérables dans cinq régions du pays, mettant en évidence de nouvelles données sur les carences alimentaires et orientant les efforts politiques futurs.
La réalisation d’enquêtes sur l’apport alimentaire est essentielle pour concevoir des interventions nutritionnelles efficaces et suivre les progrès en matière d’habitudes alimentaires. Elles fournissent aux décideurs des données cruciales sur les domaines dans lesquels concentrer leurs efforts pour soutenir la transformation des systèmes alimentaires et promouvoir une alimentation plus saine.
Cette publication représente la première enquête quantitative sur la consommation alimentaire au Niger. L’étude a été menée dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder, et se concentre sur trois groupes démographiques : les enfants âgés de 2 à 5 ans, les adolescentes âgées de 10 à 18 ans et les femmes âgées de 19 à 49 ans. À l’aide de rappels alimentaires sur 24 heures, avec des rappels répétés sur un sous-ensemble de participants, les chercheurs ont estimé les apports nutritionnels quotidiens habituels.
Les résultats montrent que l’apport énergétique moyen était proche des niveaux recommandés. Cependant, les régimes alimentaires se sont révélés très déséquilibrés, avec plus des deux tiers de l’apport énergétique total provenant des glucides et de faibles niveaux d’apport en protéines et en lipides. L’analyse a également révélé de graves carences en calcium, en vitamine A et en vitamine B12 dans tous les groupes.
Pour répondre à cette situation, l’étude recommande d’augmenter la production et la consommation d’aliments riches en micronutriments essentiels, et d’accélérer la mise en œuvre de la Politique nationale de sécurité nutritionnelle du Niger (2017-2025) et de la feuille de route pour la transformation des systèmes alimentaires durables. Elle préconise également des initiatives complémentaires visant à modifier les comportements sociaux afin d’améliorer l’accès à des régimes alimentaires plus diversifiés et mieux adaptés à la culture locale.
En fournissant aux décideurs des données solides, l’étude met en évidence la manière dont le NIPN contribue à des interventions nutritionnelles plus efficaces et soutient l’objectif plus large de transformation des systèmes alimentaires au Niger.
Lire l’article complet (en anglais) ici.
Pour en savoir plus sur les coauteurs de l’équipe NIPN, consultez le site web de la PNIN Niger.































